Nightbird, le nouvel opus de petit prodige du reggae made in Tours, Biga*Ranx, promet une belle ballade nocturne en 14 titres :
Il faut dire que le kid n’a pas chômé depuis son dernier album Good Morning Midnight en 2013 : album live au Bataclan en 2014, collaborations et side projects (TRFK, Telly…), une tournée jusqu’au Méxique ! Telly nous avait parlé d’un album aux sonorités plus homogènes, qu’en est-il ?
Le virage est effectivement réussi, mêlant lyrics en français (une première pour l’artiste !) sur la plupart des titres, des influences electro rapellant son projet solo Telly. Biga*Ranx ouvre donc le bal en nous faisant « flotter et voler » sur le dansant Dj For The Night. Si l’on affectionne tout particulièrement les titres plus « old school » comme Prison House (qui rapelle un peu le Bad Boys d’Inner Circle), le surprenant I Am a MC ou encore le rafraichissant Bossman ou l’artiste est rejoint par la délicieuse Hollie Cook, on adhère un peu moins à Sexy, titre plus calibré « dancefloor » et plus conventionnel.
Mais la nuit continue sur Paris is a Bitch et son spleen feutré, Biga*Ranx est ensuite rejoint par la crème du reggae jamaicain : U-Roy, U-Brown, Big Youth, sans oublier son mentor Joseph Cotton qui viennent en paix sur Hate.
Mais c’est à partir de Nightbird , Keep On Trying, Double Trouble ou Alone que Biga*Ranx se dévoile sincèrement et nous fait entrer dans son univers entre rêves et volutes délicates.
La nuit s’achève et ralentit sur DJ For The Screwed et laisse entrevoir les premieres lueurs du jour dans Saturday Fight, l’artiste nous aura fait faire une belle ballade nocturne de son monde entre spleen et rêverie et c’est tout ce que l’on attendait, prouvant une fois de plus qu’il sait habilement dépasser les frontières du reggae et les clichés.
Mention spéciale au très joli artwork de Dizziness.
Page Facebook de Biga*Ranx : https://www.facebook.com/bigaranxofficial?fref=ts
★★★★☆